vendredi 12 décembre 2008

De nouveaux sommets


Un petit au revoir tout endormi, mais très senti à ce cher Adrian avec qui je me suis super bien entendu - à moi maintenant d'aller vers de nouvelles aventures. Se rendre à la gare de Sakata, déjà, c'en est tout une. Pas que ça soit compliqué, non, mais je suis un peu serré dans le temps et j'y mets 40 minutes d'un pas très vigoureux. Je saute dans le train d'un bon acrobatique et j'éponge la sueur sur mon front. Entre Sakata et Sendai, ma nouvelle destination, j'espère faire un arrêt à Yamadera, un autre lieu qui porte si bien son nom (« temples de montagne »). Je fais un transfert d'une demi-heure dans une ville couverte de neige, juste le temps d'engloutir une ramen au torimotsu. « Tori », c'est volaille, mais « motsu », je ne savais pas trop.. ben je sais maintenant ce sont les parties « autres » du poulet, genre les abats, le foie, des os mous. Pas ce que l'on pourrait appeler de la grande gastronomie, mais ça se bouffe.

J'espère trouver Yamadera sous la neige, mais ça fond à vue d'oeil ; la neige ne tient probablement jamais très longtemps à ce temps-ci de l'année. Lorsque j'y arrive finalement, on dirait que je viens de déboucher au printemps, dans une journée du début d'avril : un grand soleil bien chaud, un peu de neige collante au sol et de la flotte. Faut faire attention parce que les temples de Yamadera, à flanc de montagne, sont à l'ombre d'une forêt de pins géants - de temps à autres, de lourds projectiles mouillés viennent s'abattre à mes pieds. Le site en soi est franchement quelque chose. Il faut gravir plus de 1,000 marches (paraît-il, je ne les ai pas comptées) avant d'atteindre le point d'observation le plus haut. Du sommet, on peut voir la vallée emmitouflée dans les montagnes, toute enneigée comme un village de Noël avec sa ligne de train qui la pourfend. Ma seule déception c'est qu'aujourd'hui les temples sont fermés (lundi), je n'ai donc pas pu voir la fameuse flamme apportée il y a plus de mille ans par un moine de l'Enryaku-ji.

Reste que, malgré toute la beauté du site, ça ne sert à rien de s'y éterniser plus de deux heures. C'est donc avec un peu d'avance que je débarque à Sendai, le temps de flâner un peu dans les kiosques de bouffe et les magasins d'importation. Je bouffe des pringles malais et bois une liqueur hawaïenne. Je rejoins finalement David et n'ai aucun mal à le repérer - c'est le gaijin de 6 pieds 3, un Britannique. Un court arrêt chez lui pour déposer mes affaires et nous allons boire une bière en regardant le « skyline » de Sendai à partir du site de l'ancien château.

Mot du jour : yuki (neige)

4 commentaires:

maman a dit…

Ce serait 2446 marches! Après les dégueulasseries que tu as consommées ton lendemain de veille ça a dû faire du bien.

Furan a dit…

Ah, mais les 2,446 marches c'était pour Haguro-san, que je n'ai pas fait! Yamadera, ce n'était pas si haut. Mais avec cette belle neige, je me serais bien tapé un peu de tire d'érable..

Ginette a dit…

Si je comprends bien le Japon est l'endroit idéal pour rencontrer des Australiens, des Irlandais, des Brittaniques, etc. en couchsurfing. Et les Japonais, ils sont trop discrets pour ouvrir leur porte aux gaijin? Oh pardon, je crois que tu as déjà habité chez un Japonais et que sa tante t'a même donné un manteau qui doit t'être fort utile ces jours-ci. Alors le "count down" est commencé? Moins d'une semaine, je crois?

Unknown a dit…

Ouais, j'ai demandé à Scott et il m'a dit que les Japonais étaient super hospitaliers, mais aussitôt qu'ils t'ont vu la bette. Je crois que c'est vrai. Ils prônent la non-intervention les uns envers les autres et surtout envers des étrangers, mais aussitôt qu'on leur demande quelque chose, ils se mettent en quatre pour satisfaire nos moindres désirs. Bref, les Japonais, très hospitaliers, mais peut-être pas portés sur un l'hospitalité via une première rencontre sur internet. Sont très « visuels ».