lundi 8 décembre 2008

Subaru in the Sky With Diamonds


Que de changements au programme! La première idée, c'était d'aller au Onsen des Singes - une source thermale où les singes vont faire trempette en hiver. J'y tenais vraiment, mais la question budget m'a arrêté net ; en tout, la journée m'aurait coûté $80 et, à ce point ci, je ne peux pas me le permettre. Ensuite, je m'étais dit que je pourrais aller à Bessho Onsen, un ancien village reconnu pour ses sources et ses temples et ensuite aller faire un tour à Nagano en après-midi. Mais, encore une fois, le jeu n'en valait pas la chandelle et puis on m'a dit que Nagano, exception faite du temple principal, n'était pas exactement un 'must-see'. Tant pis, il me faut bien quelques raisons pour revenir au Japon.

Le matin, j'aide Erika à dégivrer les vitre de sa voiture et elle vient me reconduire à la gare de Nakagomi. Mon train est dans une demi-heure. Ce qui est intéressant, c'est que la gare n'est pas chauffée (comme beaucoup de choses au Japon il faut croire). Plutôt, il y a une sorte de foyer central autour duquel les gens se massent, plutôt sympathique. Je fais un transfert à la gare de Ueda, là où à ma grande surprise l'affichage est en japonais d'abord, puis en français (je ne sais toujours pas pourquoi... les jeux olympiques, peut-être?) et j'arrive à Bessho Onsen vers 11h. Une journée grandiose avec un ciel tout bleu et tout ouvert et une température qui monte, une fraîcheur d'une journée d'avril. Je prends d'abord une heure pour aller me promener du côté des temples, qui sont très chouettes. Des trucs vieux d'un millénaire. J'y vois même la seule pagode octogonale du Japon (chaque temple a une particularité, pas toujours intéressante, qui fait son renom). Après les temples, c'est l'heure des bains. Je fais le « bain de la roche », une petite institution très traditionnelle : pas cher, tout petit et ça sent le vrai. Par chance, je suis le seul au bain qui, de toute façon, pourrait contenir environ cinq personnes au maximum. Comme ça m'a coûté 150¥, je ne m'efforce pas de rentrer dans mon argent outre-mesure et je me dirige rapidement vers un deuxième onsen, presque voisin du premier. Celui-ci se nomme le « bain des moines » et on le reconnaît à son odeur de souffre, d'oeufs pourris. C'est un peu comme le sirop pour la toux qui fait sa promotion en vantant son goût horrible (si ça goûte mauvais, c'est que c'est efficace). L'odeur infernale de l'eau garantie en quelque sorte ses effets bénéfiques et, au moins, il est possible de se doucher après le bain (ce qui, on m'a dit, n'est pas possible dans tous les onsen).

Revigoté, j'entreprends le « hiking course » en après-midi. Environ deux heures de marche à travers ce que les Japonais nomment le « Kamakura (vous vous souvenez?) des Alpes ». Des montagnes à gauche, à droite, des paysages qui n'en finissent plus, impossibles à prendre en photo parce que trop vastes et des temples en retrait, abrités par la forêt. Lorsque je rentre à Saku, il est 19h et tout de suite, avant même de souper, je pars avec Erika en direction de l'Astrodome, un observatoire. Le ciel était si dégagé ces dernières nuits qu'on s'était dit qu'il fallait absolument aller le voir de plus près. On a donc eu droit à un présentation tout en japonais sur les différentes étoiles, planètes et constellations, dont Subaru, qui est un terme japonais ancien désignant la constellation de la Pléiade. Même sans télescope, le ciel était fantastiquement clair, même qu'on a eu droit à quelques étoiles filantes. Inoubliable.

Mot du jour : hoshi (étoile)

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