jeudi 11 décembre 2008

Les lendemains de veille japonais


Qu'est-ce qu'ils ont de si différents les lendemains de veille japonais? Kyle de Takayama, je m'en rappelle, s'était réveillé un bon matin en les maudissant et voilà qu'Adrian, lui aussi, se met à les damner. Un lendemain de veille, c'est un lendemain de veille, non? C'est international? À en croire mes gentils hôtes, la gueule de bois nipponne serait plus vicieuse, plus incisive. Dans l'état dans lequel je suis, ces questions de variations ne m'intéressent que très peu, j'essaie d'abord de retrouver mon aplomb. Je vous épargne les détails de cette lente ré-éducation à la vie normale... oh, et puis non, parce qu'après tout la journée y fut consacrée. D'abord avaler quelque chose : Adrian se traîne à la cuisine en début d'après-midi pour y faire un udon, soupe de nouilles épaisses, mais ni l'un ni l'autre sommes capables d'en avaler plus que quelques bouchées. Un peu d'air frais : Trish, une amie rencontrée la veille, nous amène au parc principal de Sakata. Laite à mort. Les arbres sont morts, le sol est mouillé, le ciel est gris. N'empêche que la promenade nous ravigote et nous allons bavarder un peu dans un café du coin, devant lequel nous sommes assaillis par une « soccer mom » voulant pratiquer son anglais. Je me laisse tenter par un sandwich grillé fromage bacon (ça te replace un estomac, ça!) qui contient à ma grande surprise des tranches de bananes. Quand nous sommes suffisamment revigoté, nous pouvons faire un onsen pour finir de nous retaper. C'est là, bien sûr, que je pique une jasette à poil avec Adrian- nous parlons un peu de la question de la métaphysique bouddhiste. Un curry (crevettes frites, poisson frit, mozzarella fondu nappé d'une sauce au curry et tout ça sur un matelas de riz.. ridicule) et nous sommes de retour chez Adrian en bien meilleure forme que nous l'étions un peu plus tôt, mais quand même très fatigués. Allez, cette nuit ce sera du couchsurfing et non du couchpassingout.

Mot du jour : futsukayoi (lendemain de veille)

1 commentaire:

Unknown a dit…

Mais pourquoi tant de nudité?