vendredi 12 décembre 2008

Matsushima eh.. e-eh, Matsushima, eh.. Matsushima, eh..


Matsushima, « Îles de pins », c'est l'un des trois plus beaux panoramas du Japon. Basho, le célèbre poète, aurait écrit : « Matsushima ah! A-ah, Matsushima, ah! Matsushima, ah! », comme foudroyé par la beauté du site, tant que les mots ne peuvent la décrire. Ça vaut donc la peine d'y faire un petit détour, non? Surtout que c'est à 20 minutes de Sendai en train. Le problème c'est que, con comme je suis, je ne planifie pas trop mes affaires et je débarque à la station Matsushima, un peu à l'écart des sites touristiques. La bonne station, c'est Matsushima-Kaigan (rivage), mais ça, je ne l'apprendrai que plus tard. Ça me prend donc une bonne demi-heure de marche à travers le port et les innombrables restaurants d'huîtres fraîches avant d'arriver à quelque chose qui ait de l'allure. Je traverse un long pont vermillon qui se rend jusqu'à une île, la Fuukura-jima. De là, on a quelques bonnes vues sur les petits îlots recouverts de pins de la baie de Matsushima. Ça ressemble à une bonne vieille peinture de paysage à l'encre. Mais.. je sais pas.. c'est peut-être moi, peut-être que c'est le ciel gris, lourd et éblouissant, mais je me sens tout bof, si bien que je n'apprécie peut-être pas autant que je l'aurais dû, ou que je me serais l'imaginer le faire. C'est très joli tout ça, et c'est probablement dans mon « top five » de trucs vus au Japon, mais ça manque de.. ça manque de naturel je crois. Les plus beaux panoramas, ce sont ceux que l'on se crée nous-mêmes, à force de marche, d'efforts, pas ceux qu'on nous donne tout cuit dans le bec. Le Japonais moyen préfère cette expérience, je crois, celle d'aller avec la masse dans un endroit pré-défini, devant la beauté, mais loin de l'inconnu. Je me traîne ensuite jusqu'au Zuigan-ji, un temple pas mal du tout, mais qu'il me faut visiter à la hâte à cause du retard que j'ai pris précédemment.

Avant de rentrer chez David, j'arrête à la gare de Sendai - je lui avais promis que je ramasserais deux ou trois trucs pour le souper. J'achète donc des pâtes, une baguette, un camembert et un pâté (merci pour les magasins d'importation!). Un petit souper tout à l'européenne, mais bon dieu que ça fait du bien! David me fait découvrir quelques comédies britanniques avant de se mettre au lit - il est tout ankylosé, tout fatigué, c'est un bon rhume qui se prépare.

Mot du jour : chiizu (fromage)

2 commentaires:

maman a dit…

J'espère pour toi que tu n'attraperas pas ce rhume!

Furan a dit…

Ben non, j'suis invincible, muaha! N'empêche que, c'est surprenant après toutes ces aventures, mi-froides, mi-chaudes pas toujours confortables.. je touche du bois!