mardi 2 décembre 2008

Un curry n'attend pas l'autre


À propos de la bouffe japonaise, je dois dire que ce qui m'a le plus étonné, c'est l'omniprésence du curry. À croire, presque, que c'est un plat traditionnel tant il est partout! Il y a des fast-foods spécialisés en curry et même que la section consacrée aux préparations de curry dans les supermarchés est d'égale dimension de celle dédiée aux soupes instantanées. Personne ne m'avait dit à moi que le curry faisait le régal des Nippons (avoir su, je l'aurais mis dans le petit sondage de crotte..)! Eh bien, aujourd'hui, j'ai eu l'occasion de manger du curry à deux reprises; une fois au dîner et une autre au souper et ce, dans une nouvelle ville, Takayama (« Grande montagne »).

De Nagoya à Takayama, en bus, je me laisse enchanter par les paysages - je pénètre dans les Alpes japonaises, que d'excitation! Arrivé à Takayama sur les 13h, je téléphone à Kyle, mon hôte, lui qui a eu la bonne grâce d'accepter ma requête couchsurfing il y a à peine 4 jours (je lui avais demandé il y a un mois, mais il était en Corée, je crois). Moi qui avait presque fait une croix sur l'idée d'aller à Takayama, quel plaisir de m'y retrouver enfin, même si c'est un peu frisquet!  Mais, la ville, qu'a-t-elle de si particulier? On dit d'elle que c'est la « petite Kyoto dans les montagnes » (un peu comme, en Europe, Amsterdam est la Venise du Nord et Budapest la Paris de l'Est) - on y retrouve en effet une jolie collection de temples très prisés par les touristes ainsi que de vieilles rues commerciales le tout dans un décor des plus enchanteurs.

Ai-je besoin de vous dire que Kyle est un JET? C'est un Américain qui nous vient de Columbus, Ohio (fervent partisan des Buckeyes, l'équipe de football universitaire de Ohio State) qui a fait son bac en japonais. Il est donc parfaitement bilingue, ce qui est assez impressionnant à entendre. Il vient me chercher à la gare avec l'une de ses bonnes amies, Danae et nous allons tous ensembles à un restaurant qui lui a été recommandé par un professeur avec qui il travaille. C'est un restaurant indien spécialisé en curry où il est possible de choisir l'intensité de son assiette. Trouvant les curry japonais doux (ce qui est vrai - rien de très épicé dans la bouffe japonaise en général), Kyle choisit l'intensité supposée « étonner même les Indiens » tandis que moi et Danae, méfiants, choisissons parmi les échelons inférieurs. 

Pendant que mon hôte et son amie vont faire un tour à la bibliothèque municipale, j'explore le centre-ville de Takayama. Zigzagues d'est en ouest, du nord au sud en ratissant nonchalamment une perle de ville qui, tout compte fait, mérite bien sa réputation de petite Kyoto : ça faisait des semaines que je n'avais pas pris tant de photos dans une seule journée. Je rentre vers 18h et retrouve Kyle en train de s'amuser avec un jeu de football sur console. Merde ce qu'il peut faire froid dans son appart! Il fait une dizaine de degrés dehors (et ça descend vers le zéro durant la nuit) et l'appart n'est pas chauffé! Heureusement, il y a la table à café chauffante, une merveilleuse invention. C'est une petite table basse carrée munie d'une couverte; pour s'en servir, il n'y a qu'à glisser ses jambes sous la couverte et actionner l'interrupteur, un vrai charme. 

Pour souper, Kyle fait dans le simple : je lui fournis des carottes, il va acheter des oignons et il refait un curry, cette fois à la japonaise. Comme le curry est assez doux, ça ressemble davantage à un ragoût. C'est soutenant, c'est chaud, ça fait du bien.

Demain, Takayama deuxième partie!

Mot du jour : kaare (curry)

1 commentaire:

maman a dit…

À Takayama, il y a Takayama-jinya et une salle de tortures qui remontent au 17e siècle. Pas très jojo. Bon curry !