mercredi 24 septembre 2008

Errances au nord, plagiat au sud


 Ce matin, je reçois un courriel de Kei, propriétaire du Nippori Crib, qui me donne les directives afin de me rendre à son établissement (j'y déménage la semaine prochaine et ce, pour tout le mois d'octobre). Je me dis qu'il vaudrait peut-être la peine d'aller voir maintenant à quoi ça ressemble plutôt que de le faire avec mon sac de voyage sur le dos. Malgré toute ma bonne volonté, je dois admettre m'être de nouveau égaré - mais au moins, je connais mon erreur et je crois avoir appris une leçon cruciale quant aux adresses japonaises. Je vous donne mon exemple : l'adresse était 2-30-9 Higashiguo. Comment s'y retrouver? Il faut premièrement regarder le nom à la toute fin, celui-ci indique l'arrondissement. Ensuite, le 2 représente le chôme, ou quartier (mon erreur aujourd'hui, j'ai été distrait et me suis retrouvé dans le hachichôme, le huitième quartier). Le 30, c'est le numéro du bloc (un quartier peut en contenir une cinquantaine) et finalement, le 9 c'est l'adresse du bâtiment. Bref, c'est à la fois organisé et un peu n'importe quoi. L'errance a au moins le bénéfice de faire découvrir des recoins isolés de la ville, là où les habitants semblent tout de même étonnés de voir tout d'un coup apparaître un étranger dans leur quotidien. Bon, tout ça pour dire que ça a pas été de la tarte de trouver l'adresse et que, une fois rendu, je n'ai pas été en mesure de trouver le Nippori Crib et je me sentais un peu mal de me mettre à sonner aux portes des gens pour demander s'ils connaissaient l'endroit. Bah, faut pas s'en faire, ce n'est que partie remise hein.

Je me ramasse un sandwich à la croquette et une boule de riz aux bines avant de mettre les voiles pour le centre de la ville. Pourquoi pas explorer une nouvelle partie des Jardins Impériaux? Je sors de la station de métro et vais m'installer sur un banc du parc Hibiya (qui est somme-toute très chouette) pour déguster le sandwich et la boule. Une petite marche et me revoici sur le site des Imperial Gardens. Une étude rapide d'un plan ramassé hier à l'hôtel me permet de voir deux chemins menant directement au palais. Malheureusement, les deux entrées sont bloquées; le site est de toute évidence fermé aux touristes. Où l'est-il vraiment? C'est à voir..

Un peu déçu quand même, je rebrousse chemin la mine basse. Je relève la tête et qu'est-ce qu'au loin j'aperçois? La Tokyo Tower, sorte de Tour Eiffel japonaise! En fait, non, elle est réellement calquée sur le modèle de la Tour Eiffel, sauf qu'elle est rouge et blanche. Quoiqu'il en soit, ça me donne un objectif tangible - tout de suite, je mets le cap vers l'hideuse construction (ouais, elle est franchement laide je trouve). Je traverse une partie de Minato-ku (le quartier du port), débouche sur un temple shinto juché sur une colline surprise entre deux grands immeubles, et tac, me voici aux pieds (qu'elle a grands d'ailleurs) de la Tokyo Tower. Non, je n'y suis pas monté, trop radin pour ça. Peut-être que ça aurait pu être bien, sais pas, m'en fiche. Anyway, ce qu'elle a de bizarre cette Tokyo Tower c'est que bien qu'en étant une réplique de la Tour Eiffel, elle a été construite en plein milieu de nulle part et n'a donc qu'une partie de l'effet de l'originale. Pour donner une idée, c'est comme si on avait fait la même chose à Montréal et qu'on avait décidé de la poser au Carré Saint-Louis. Un peu nul et impossible d'avoir une bonne vue de la chose. Autre fait étonnant, c'est que contrairement en Europe, par exemple, les sites touristiques ne sont pas investis par les vendeurs ambulants de souvenirs à deux cennes et de cartes postales niaiseuses. Donc pas de snowglobes de la Tokyo Tower ni de cendriers du Sensô-ji...

Épuisé, physiquement et mentalement (je marche environ huit heures par jour, ça paraît peut-être pas dans le blog, mais ça fait quand même de bonnes distances), je décide d'aller prendre le métro à Roppongi (un des quartiers hyper commerciaux et énarvés de Tokyo) et de rentrer au Juyoh. Au programme demain, le festival des poupées de Ueno.

Mot du jour : sanpô (promenade).

P.S. En bonus, une photo de la boutique de jeux vidéos visitée hier.

                          

1 commentaire:

Jeannette a dit…

Chôme comme dans 97.7 CHÔM ROCK?

Pis hey.... festival de poupée demain! j'en dormirai pas!