samedi 27 septembre 2008

L'étang aujourd'hui, l'océan demain?


Y'a des choses pour lesquelles ce n'est pas facile d'obtenir de l'information. Je prends ça comme un bon signe - ça doit signifier que c'est un peu hors-circuit. Et le hors-circuit, c'est ce qui me trotte dans la tête depuis un petit moment, parce que, tout simplement, je commence à me sentir nul à me promener dans les spots de touristes avec ma caméra. Pas que ça ne soit pas intéressant, non, pas que ça manque de jolis trucs à voir, ça non, et pas que ça regorge d'une surabondance de touristes, non plus - je trouve ça un peu vide, c'est tout. C'est surement normal, plus d'une semaine d'exploration, déjà, dans une seule ville, aussi grande et aussi diversifiée soit-elle, une semaine dis-je, ça mène à la routine. Et la routine, ça mène à l'ennui. Et je ne suis pas ici pour m'ennuyer, alors tant qu'à ne pas travailler pour l'instant, aussi bien chercher des moyens de prolonger l'enthousiasme des premiers jours.



Alors quand j'ai vu à quel point il était difficile d'obtenir de l'information sur les moyens de se rendre aux Izu Shima (une suite d'îles au sud de Tokyo), tout de suite, ça a capté mon intérêt. Rien sur internet, sinon des descriptions des îles et les choses à y faire. Une adresse, au moins, un quai de départ; Takeshiba, dans le Minato-ku, évidemment. Sur le chemin, je ne peux m'empêcher d'aller visiter un parc, parce que les parcs, même si ça devient répétitif, ça reste toujours sympa. Le nom de celui-ci? Hama-rikyu, de ce que j'ai cru comprendre, un lieu où les shogun d'autrefois chassaient le coin-coin. Les choses que j'y ai apprises? Qu'il est possible de faire tourner une tasse sur un parapluie (faudrait que j'essaie). Que les Japonais adorent les petits détails de la nature, les papillons par exemple, ou les variations subtiles entre une fleur et une autre.

J'arrive sur les lieux de Takeshiba, sorte de station d'autobus maritime. Tout, ou presque, est en Japonais, pas d'instructions en anglais, ce qui a comme effet, d'une part, de m'intriguer, et de l'autre de me mélanger un peu. Parce que je lis le japonais, un peu, mais pas au point de me faire une idée exacte des forfaits proposés. Me rends donc au comptoir d'information et demande d'abord : « Eigo ga hanasemasu ka? » (parlez-vous anglais). Non, ne le parle pas, elle. Qu'à cela ne tienne! Je me débrouille pour comprendre ses explications et repars avec deux ou trois pamphlets. C'est moins cher que je croyais, environ $50 pour l'aller, un voyage de nuit d'à peu près 8h, pour aller à Ohshima (« grosse île »), l'île la moins éloignée. Une île volcanique où il est possible de louer un vélo pour la journée. Tout porte à croire que je vais y aller - il ne me reste qu'à me choisir une date, puis de me demander si je veux y rester plus qu'une journée. À suivre!



Je termine la journée à l'autre bout de la ville, dans le quartier de Ikebukuro (ike = étang, bukuro = aucune espèce d'idée), reconnu pour son Sunshine City. Le Sunshine City, c'est un gratte-ciel de 240m avec une centaine de magasins en-dessous, et des restos, que de restos. Je passe en éclair - c'est bondé, évidemment, mais moins que les centres-d'achats de Seibu et de Tôbu, parmi les plus achalandés. Se promener là-dedans, c'est du sport - je remplace donc la marche par un espèce de slalom sans ski. Non, je n'ai pas dépensé, je n'en avais pas le courage! C'est déjà une amélioration d'entrer dans la fosse aux lions plutôt que de l'observer sagement de l'extérieur, non?

Mot du jour : Depâto (de department store = grand magasin)

P.S. Peut-être pas d'entrée demain, j'envisageais de consacrer la journée à l'étude. Mais aussi, il y a un grand matsuri à Ikebukuro, et je viens d'apprendre qu'il était possible de s'y rendre en tram, le même que j'ai emprunté pour me rendre au Nippori Crib - pas cher et bien sympa.

2 commentaires:

Jeannette a dit…

Wow, ça a l'air cool l'île, j'espère que tu vas y aller. J'aime beaucoup la deuxième photo... Bon ben je vais aller déjeuner moi, pain doré au menu. Ah oui pis avant que j'oublie, Wilfrid a toujours pas donné signe de vie... as-tu son adresse e-mail?

Furan a dit…

Du pain doré! Wilfrid, je crois qu'il n'avait pas le bon numéro, il vient de m'envoyer un courriel.