samedi 20 septembre 2008

Ici, les trains sonnent et les camions chantent


 Dès mon arrivée, j'ai su qu'il n'y avait pas d'erreur, que j'étais bel et bien au Japon (pas que ça m'ait réellement inquiété..).  Du moment où j'ai mis les pieds hors de l'aéroport, et plus les stations de trains s'accumulaient, l'une après l'autre, je commençais déjà à me sentir gaijin (étranger).  Déjà, dans l'avion, les étrangers, non-nippons, constituaient une minorité visible, du style de 20%.  Là où j'habite, dans le Taito-ku, dans le nord de la ville, je suis l'un des seuls, exception fait de l'îlot que constitue le Juyoh Hotel.  Très rarement, je croise un autre gaijin - l'immersion est totale et, franchement, c'est bien comme ça bien que, je l'avoue, ça fait beaucoup à assimiler en si peu de temps.  

C'est pourquoi, afin de modérer un peu le dépaysement du dernier douze heures, je me suis décidé à sortir du quartier pour aller en visiter un autre à saveur davantage internationale, Ginza (Gin = Argent, Za = Lieu).  Comme son nom l'indique, ce quartier est le l'endroit où l'on trouve les grandes boutiques européennes (Vuitton, Dolce/Gabana, etc.) et les bonnes tables. C'est vraiment très humide, collant, et peu habitué, encore, à de grandes marches, j'ai recherché, sans succès, un endroit où m'asseoir (« Tout ce que je voulais c'tait une place pour m'asswaaar! »). Je me dis, ou bien les Japonais ne s'asseyent pas, ou bien ils le font en privé.  À un certain moment, je rentre dans une boutique nommée « Don.K », un « Amusement Discount Shop ».  Et c'est vraiment ça : un genre de magasin à une piasse, de Hart écroulé sur lui-même, des choses partout, la radio qui joue, en même temps qu'un cédé qui joue, en même temps qu'un dévédé qui joue, avec des lumières, waah, un vrai festival de la niaiserie.  Je trouve néanmoins l'adaptateur que je cherchais pour mon ordi, merci Don.K! Encore un peu sous l'effet du too much, je décide de modérer mes ardeurs de cette première journée et de rentrer derechef au Juyoh, en m'arrêtant faire une épicerie de fortune. Je tenterai une nouvelle sortie ce soir, il faut que je me ménage, quand même.

Par rapport au Juyoh : c'est un édifice d'une dizaine d'étages, je suis au sixième, la réception est au premier et le bain public est au dixième (ouais, un bain! je l'essaie plus tard et je vous en donne des nouvelles!).  La chambre est vraiment pas mal pour le prix.  Alors, pour 3200¥ (à peu près 33$) la nuit, j'ai trois tatamis d'espace, c'est-à-dire que j'y rentre trois fois en me couchant sur la largeur et en étendant mon bras droit (ça pourrait être le gauche aussi).  Ou sinon, c'est à peu près un 1m80 par 2m70. J'ai la tévé, comme je l'ai dit précédemment et le frigo, dans lequel j'ai mis mon GUTS! (for a man who has passion!). J'ai même un miroir pour me mettre beau comme un coeur. Le petit ennui, c'est qu'en bas, il y a un chantier et ça fait passablement de bruit, surtout que je m'évertue à garder la fenêtre ouverte. Pour la salle commune, on repassera, je n'ai pas trop le goût d'aller m'y installer; c'est un genre de salon assez peu accueillant avec une coupeul' d'ordis pour les sans wi-fi (ah! les pauvres!). Bon, ça fait assez de détails comme ça!

Le mot du jour, je vous l'ai donné tantôt, c'est ma deuxième entrée aujourd'hui! Bah!


1 commentaire:

Jeannette a dit…

Oublie pas tes guts dans le frigo, tu pourrais en avoir besoin!