jeudi 25 septembre 2008

Fête des poupettes, suivi de Les temps seront durs


Bonjour à tous, à toutes, les femmes et les enfants d'abord. Un peu moins d'aventure aujourd'hui, moins de péripéties, alors je peux tout de suite vous dire que je vous épargnerai quelques détails. J'approche de la semaine complète à Tokyo, et vous l'avez peut-être senti à la lecture des dernières entrées; je m'épuise, je me lasse et me dis qu'à continuer comme ça, je n'aurai plus rien à foutre pendant le prochain mois. Alors j'ai pris une partie de la journée afin de considérer mes options. Les voici (à noter qu'elles ne s'excluent pas entre elles) : me trouver un boulot. Pour ça, j'ai déjà le visa, suffit de la trouver le boulot, ce qui ne semble pas nécessairement être de la tarte. Je me suis fixer l'objectif d'envoyer un CV ou d'appliquer à un endroit par jour. Mais je peux aussi me permettre d'être sélectif, parce que mon budget n'est pas si serré que ça. Ce qui m'amène à la deuxième option : explorer les alentours de Tokyo. Déjà, j'ai une ou deux idées d'expédition. Il y a bien sûr le Mont Fuji, mais aussi Ohshima, une île au sud de Tokyo, sans compter quelques autres destinations dignes d'intérêt. Je continue à y penser et je vous tient au courant.

La fête des poupées maintenant. Je vous l'avais promis et j'y suis allé. C'était bien, quoique je m'attendais peut-être à un peu plus d'envergure à l'affaire. D'abord, d'appeler ça une fête, c'est un peu tiré par les cheveux - je dirais plutôt « cérémonie ». Le tout a commencé vers les 14h au temple dédié à Kannon (Avalokitshvara, une des principales divinités du bouddhisme chinois et japonais) dans le parc de Ueno. Une dizaine de personnes sont assises dans la cour du temple avec des poupées sur leurs genoux. Une poignée de moines entrent en scène et récitent des sutra d'un ton monocorde. Hypnotique. Le moine en chef tapoche une cloche de temps à autre, brûle de l'encens. Puis, toute la bande se déplace un peu plus loin, là où un bûcher est allumé. Les personnes aux poupées défilent l'une après l'autre remettant leur poupée à deux apprentis moines qui les foutent aussitôt dans le tas de flammes. Flashs de caméra, tout le monde est content et je me demande : « quossé que j'fous astheure ».

Un petit musée? Pourquoi pas. J'opte pour le musée de Shitamachi, ou basse-ville, un musée qui se donne pour objectif de présenter le style de vie des tokyoïtes de la classe populaire des dix-huitième et dix-neuvième siècle. La visite est guidée, et c'est tant mieux, parce que franchement, y'a pas grand-chose à voire. J'obtiens quand même mon oracle, qui me dis que je vais me dénicher un boulot qui a rapport aux arbres. Je délaisse mon guide anglophone pour passer à l'expo du deuxième étage, une expo sur les jeux et jouets au début du vingtième siècle. Assez bien. J'ai le malheur de poser une question en japonais au guide de l'étage et il entreprend de me faire faire le tour de l'expo tout en japonais (ne parlait pas anglais). J'en comprends bien une partie, mais pour tout le reste, ça me donne un peu mal à la tête. Mais y'avait quelque chose de drôle à voir un japonais d'une soixantaine d'années me faire une démonstration de toupie, de marelle et de bilboquet.

Le soir (première sortie nocturne!), je retourne au Nippori Crib, parce que Kei m'a dit qu'il serait là pour m'accueillir moi et mon paiement. Kei n'était pas là. Mais, plus entreprenant que la veille, je me glisse à l'intérieur de ce que je crois être la résidence (comme je l'ai dit hier, ce n'est pas indiqué du tout). De toute évidence, c'est le bon endroit. Et c'est bien dommage. Parce que c'est glauque.

                        

Je n'ai pas vu les chambres, mais les installations communes sont assez peu invitantes, à la limite de l'insalubre. Je réprime un frisson, je prends quelques photos pour la postérité et je retourne dans mon beau Juyoh tout doré tout étincelant splendide et radieux vivre pleinement ma paisible existence aseptisée pour les quelques derniers moments qu'il m'y reste.

Engrish du jour : un slogan de magasin de chaussure qui dit : « No shoes, no life! » .. Un peu catégorique, non?
Mot du jour : ningyô (poupée, nin- = personne, gyô = visage) 

P.S. Le Japon a un nouveau premier-ministre, Asô Tarô, digne successeur de Fukuda Yasuo! Voici une parole de sagesse du nouveau chef d'état japonais : « Je veux faire du Japon un pays où les juifs riches voudraient vivre. » (Source : Wikipedia). Hmm.. Sacré Asô.

4 commentaires:

Ginette a dit…

J'espère que tu pourras trouver un boulot que te permette de demeurer dans ton bel hôtel tout doré, tout propre.

Au moins, tu as tout le temps qu'il faut (et les occasions?) de pratiquer ton japonais. Lâche pas, l'avenir est aux tenaces!

J'avais deux bons amis japonais à New York, l'un parlait un français très correct (Tetsuo Kondo), l'autre un excellent anglais (Kenji Hirata). Si tu les croises dans cette belle ville de plusieurs millions d'habitants, salue les bien de ma part! D'autant plus que je ne sais s'ils vivent en ce moment à Tokyo ou n'importe où ailleurs dans le monde... Mais c'était des Japonais TRES sympathiques. Je te souhaite d'en rencontrer de semblables.

Jeannette a dit…

Une fête des poupées, pis personnes s'est frenché?! Ça devait être plate en ti-pépère... hé qu' y ont pas le sens du parté ces japonais.

Je vais prier le petit Jésus pour toi, pour un emploi qui a de l'allure et un logement à la mesure de ton hôtel doré.

Jeannette a dit…

personne sans s

Unknown a dit…

J'espère que t'as pris plein de vidéos du guide jouant à la marelle et la toupie...