mardi 25 novembre 2008

Foire aux échantillons


Je suis ... fourbu et je constate que j'ai environ une semaine de rattrapage à faire en ce qui concerne le blogue. Hier, je me suis souvenu de mon arrivée à Tokyo, il y a maintenant plus de deux mois de cela - j'ai à la fois l'impression d'en avoir fait beaucoup et d'en avoir fait peu. C'est drôle, on dirait que ce n'est pas le tant le Japon qui se transforme à travers les villes et les paysages que ma façon de les vivre et de les percevoir. Bon, commençons, maintenant que j'ai le temps de tout mettre à jour je ne vais pas vous emmerder avec mes états d'âmes.

Semaine dernière, Kumamoto, un jeudi? Peut-être. Quoiqu'il en soit, une journée un peu fraîche (on me dira plus tard que Kumamoto est la ville la plus froide de tout Kyushu) qui commence aux alentours des arcades de Kamidori et Shimodori. Ce matin, je pris soin de ne pas déjeuner; Erich, mon hôte, m'ayant prévenu de la tenue d'une foire aux produits locaux. J'y ai goûté (peut-être que le verbe 'déguster' serait plus approprié compte-tenu de la taille des échantillons) un espèce de ragoût, un onigiri fait avec du riz de la région, une tranche de melon et un jus de mandarine maison. Laissé sur ma faim, je me précipite au dernier étage de Tsuruya, un grand magasin. Là aussi, possibilité de goûter un peu n'importe quoi - une dame m'offre ce que je crois être un poudding, mais qui s'avère être une sorte de gratin de fruits de mer.

En après-midi, je visite le château de Kumamoto, l'un des trois plus grands du Japon. Je suis en train de boire un café réconfortant dans la cour principale lorsqu'un employé d'une cinquantaine d'années m'aborde. On converse un peu, en japonais, du mieux que je peux. Pour une raison que j'ignore encore, il m'invite à le suivre à l'intérieur. Que veut-il me montrer? Pas grand-chose, il faut croire, il m'amène dans la salle des employés. Sûrement, il ne voulait pas que je prenne fois.. ah la bienveillance nipponne! Pour le château, je crois l'avoir dans l'ensemble préféré à celui d'Osaka. Semblable, bien sûr, mais une exposition, à l'intérieur, plus sympathique. Il était aussi intéressant de visiter les pavillons adjacents, vraisemblablement désertés par les touristes nippons parce que mal éclairés et dépourvus d'artefacts d'époque, mais sans retouches ni tentatives de modernisations. Sur ce dernier point, je dois rajouter que ni le château ni les pavillons n'étaient chauffés et que, dans ces derniers, les visiteurs se doivent d'enlever leurs chaussures à l'entrée. Brr! Je vous jure, à la fin mes pieds étaient tout engourdis!

Retour à travers le parc aux oiseaux sauvages, à pied, jusque chez Erich qui revient du boulot une dizaine de minutes plus tard, suivi de Caroline, revenue de son expédition au Mont Aso. Erich me montre comment jouer à Shen Mu, jeux culte reconnu pour son réalisme. En fin de soirée, nous écoutons The Royal Tenenbaums, un film que je ne me lasserai probablement jamais de revoir.

OK, ça s'est bien passé! J'écris immédiatement le prochain!

Mot du jour : mihon (échantillon)

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