vendredi 14 novembre 2008

Prendre soin de son corps, suivi de L'Amérique, « ça c'est beau! »


Les Japonais ne semblent pas familiers avec le concept de chauffage. Bon, il
 est vrai qu'à des endroits comme Kyushu, où la température ne descends jamais vraiment en bas de 10°c en hiver, y'a pas besoin la plupart du temps, mais c'que les intérieurs peuvent être frisquets! Et moi, contrairement aux habitants de la place, je n'ai pas de pantoufles pour me réchauffer les pieds. Chez Julia, donc, ce n'est pas chaud et pour cette raison, ça dort extrêmement bien.

Je m'étais dit que je partirais à vélo vers 8h, mais j'ai fait la grasse matinée. 11h, je prends un sac de pain tranché et pars en direction de l'onsen (source thermale) que Julia m'a recommandé hier. Je le dép
asse, mais continue un peu plus loin sur la route 10 - les paysages sont franchement superbes. Au loin, je vois le Hachimensan, la « montagne à huit versants », une masse au contour étrange qui rappelle un peu celui de Ayers Rock. Je ne m'y rends pas, mais sur le chemin, je m'arrête près d'un champs de tournesol, à côté des poules, et puis en bordure d'un temple shinto près d'un étang artificiel.

Sur le retour, fourbu, je vais à l'onsen (Taiheiraku). Ma première fois! Alors on commence par se dévêtir au vestiaire et par prendre une douche pour se laver complètement. On passe ensuite aux bains qui ont chacun une température différente ainsi que des minéraux différents. 
Une douche pour enlever les minéraux et c'est le sauna, suivi d'un bain d'eau glacée (quand on ne sent plus les pieds, c'est le temps de sortir). Très agréable, mais si je dois avouer avoir eu une petite réticence à me foutre à poil en public. J'ai pas eu vraiment le choix! Comme je n'avais pas ma serviette, ils m'en ont prêté une qui était plus près d'une débarbouillette. Mais je dois dire que lorsque l'on s'habitue à la nudité complète en public, ça a quelque chose de libérateur et de pas désagréable du tout.

En soirée, j'accompagne Julia à son restaurant favori, où l'on peut prendre des petits plats à partager ainsi que des brochettes (j'essaie l' « horumon » - hormone -, intestin de porc). Matthew vient nous rej
oindre à la fin du repas. Lui aussi est un Australien enseignant l'anglais. Nous passons au deuxième arrêt, un petit bar à l'occidentale, style lounge avec ambiance feutrée. La spécialité de l'endroit est un espèce de poulet frit style kentucky, mais avec une saveur plus citronnée. Gras, fondant, salé, délicieux. Allez, un petit whisky pour faire descendre le gras.

Troisième arrêt, le pub karaoké. En comptant le barman, nous sommes sept dans le bar. Il y a nous trois, une fille sur son ordinateur portable assise au bar et deux buisnessman venus terminer leur journée 
ici. On chante un peu, je fais mes tounes faciles question d'avoir le meilleur pointage possible. Pourquoi? Ben parce qu'après avoir fait la chanson, la photo d'une fille apparaît à l'écran et plus on a été bon, plus elle se dénude. On ne verra qu'une paire de boules de toute la soirée. Quelle déception!

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Se rendre à Sasebo, prochaine destination, à partir de Nakatsu, c'est pas de la tarte. Il faut pour ainsi dire traverser Kyushu d'est en ouest. En tout, cinq heures de route. J'arrive à la station vers 20h, donne un coup de fil à Megan, mon hôte et elle me dit qu'elle peut venir me chercher une fois son film terminé. Je m'achète un muffin géant et l'attend.

Elle se pointe avec son copain, un trappu tatoué du nom de Marcus. Ils me disent qu'avant de retourner à la maison, ils doivent faire un détour par la base. La base? Quelle base? La base de quoi, de qui? La base militaire américaine, car Megan et Marcus, les M&Ms, travaillent tous deux pour l'armée américaine. Les États-Unis ont en effet un pied à terre à Sasebo à partir duquel ils effectuent des missions humanitaires en Asie du sud-est. Pour une quinzaine de minutes, donc, je suis en territoire américain! Là, tout fonctionne en dollar US, on y trouve des produits américains, des Taco Bell, etc, etc. À la base, il y a l'équipe de veilleurs de nuits, habillés en camouflage et sur les murs, des papiers officiels de l'armée américaine. Tu parles si j'avais pensé de me retrouver ici!

Nous allons chez Marcus, où habite aussi Megan. C'est une maison à l'occidentale et je me vois offrir une chambre toute à moi, super! Marcus m'invite aussi à boire autant d'Heineken qu'il me plaira parce que, voilà, il n'aime pas vraiment le goût. Je me mets au lit assez tôt et profite de ce moment de répit pour écouter un DVD sur mon ordinateur, un petit divertissement qu'on a pas souvent l'occasion de se permettre.

Ok, ciao! Désolé pour le style et les fautes, je suis très pressé, mais en même temps je ne voulais pas vous laisser sans infos trop longtemps!

P.S. J'ai mis à jour quelques anciennes entrées en ajoutant des photos.. Si ça vous dit, j'en ai mis de nouvelles à partir de « Hérésie au quartier de l'eau de thé ».

4 commentaires:

maman a dit…

Un blogue plein de tout nus, toi en premier. Très intéressantes toutes ces expériences culinaires, touristiques et humaines. Géographiquement parlant, tu es vraiment rendu à l'extrémité sud-ouest du Japon.

Avis aux amateurs de party de beurre, ce dernier est en spécial chez Super c : deux livres pour 5 $.

Tatie Danielle a dit…

Ou (j'ai pas trouvé l'accent du u) ça les tout nus ?? Je ne trouve pas les photos. Zut de zut. On veut des photos, plus de photos, hein Jeannette? Mais la photo du vélo dans ce décor champêtre est tout à fait sublime. Dis bonjour à oncle Sam si tu le croises sur la base ! Je vous quitte; j'ai une course à faire chez Super c

Furan a dit…

Ben franchement, de quoi j'aurais eu l'air à traîner mon appareil-photo dans les sources thermales et autres saunas? D'un sale voyeur, voilà! Je vous laisse à vos beurreries.

Jeannette a dit…

Tu aurais pu survoler le site en hélicoptère... système D!

Je suis jalouse de tout ce beurre à faible prix... mais comme on dit, le super c, c'est pas la porte à côté.