mercredi 29 octobre 2008

Arrivederci Tokyo


J'écris ce dernier message de Tokyo à partir de ma chambre vide et propre (pour autant qu'elle peut l'être). Le sac de voyage est rempli, le veston est armé de toutes sortes de trucs pratiques; je suis prêt, bref, à passer à la deuxième phase du périple, là où j'espère enfin résoudre cette fameuse énigme qu'est le fabuleux mystère du Péril Jaune™. Je quitte le Crib sans trop de regrets. Même avec le ralentissement de la dernière semaine, je crois avoir quand même bien rempli mon horaire. Le départ va m'être extrêmement bénéfique. Pas que la situation soit terrible ici, au contraire. J'ai atteint une zone de confort qui n'est peut-être pas souhaitable dans le cadre d'un voyage sensé bousculer un peu.

Maintenant, Tokyo, la ville, qu'est-ce que j'en pense après y être resté presque un mois et demi? Évidemment, le dépaysement des premiers jours s'est estompé. Plus rapidement que je ne l'aurais cru. La ville n'est pas aussi sauvage, déstabilisante, que la légende le veut. En prenant le temps d'y voir de plus près, on s'aperçoit bien vite que la métropole est très bien organisée et qu'il y règne un pragmatisme ambiant. J'avoue que mes notions de japonais ont fort probablement contribué à la dissipation du dépaysement et aidé mon intégration silencieuse dans l'environnement urbain - sans au moins une connaissance préalable des katakana (syllabaire utilisé pour les mots étrangers), il doit être assez pénible de se démerder avec les affiches, les étiquettes et les écriteaux. Cependant, les traductions en katakana créent une mystification; on voit les termes anglais omniprésents et pourtant personne ne parle la langue.

Sur un autre sujet, j'ai commencé à me tenir informer de ce qui se passe au Japon (ce que j'aurais dû faire il y a belle lurette). Tenez, aujourd'hui j'ai appris que le Premier Ministre ne savait pas le prix des nouilles instantanées. Anodin vous me direz, mais le truc c'est que l'on lui reproche d'être trop jet-set, de venir d'une classe très riche. Alors lorsqu'on lui a demandé quel était le prix d'un bol de ramen déshydratés, il a dit 470¥ alors que celui-ci oscille en moyenne autour de 140¥. Les esprits s'échauffent lorsque le pays semble destiné à connaître une récession...

Allez, au revoir Tokyo! On se revoit en décembre, c'est promis!

Expression du jour : ikura desu ka? (c'est combien?) 

7 commentaires:

maman a dit…

Bye, bye Tokyo. À ton tour Kyoto!! De nouvelles découvertes en vue.
Je vais rendre le livre sur Tokyo à la bibliothèque pour le remplacer par un autre plus général sur le Japon.

Denis a dit…

Test. C'est quoi le prix d'une livre de beurre au Québec ?

Jeannette a dit…

Biliet très intéressant mon cher Watson. Je suppose que dans ton sac tu as mis:
-un lucky cat
-une casquette avec des pailles pour boire de la soupe miso en permanence
-des toutous
-un talisman protecteur nippon, ou un talisman protecteur québécois pour te protéger des forces nippones obscures
Avec ça tu devrais être en business.

Je suis tentée de répondre à la question quiz du jour mais je laisse Furan s'essayer avant.

maman a dit…

P.S. Nous avons connu notre première neige dans la nuit du 28 au 29...

Furan a dit…

Beuh.. la prix du livre de beurre? Sans tricher? .. Je sais vraiment pas, cinq piasses?

Jeannette a dit…

Moi je dirais 4,50$

Unknown a dit…

en spécial à 3.49$ chez l'Inter Marché cette semaine! Vite Jeanne, on va se faire un party d'achat de beurre!