jeudi 16 octobre 2008

Manque flagrant d'émerveillement

Tout enthousiaste que j'étais à l'idée d'aller visiter le palais impérial, surtout après les démarches pour l'obtention du permis de visite. S'il faut si prendre à l'avance pour avoir accès au palais, c'est que ça doit en valoir la peine, non? Eh ben non, pas nécessairement. J'arrive à la porte principale sur les dix heures, un peu en retard mais dans les temps. Un agent contrôle mon permis et fait la vérification avec le passeport. Quelques formalités et me voici sur le site, dans une grande pièce style cafétéria. Moi et une centaine d'autres visiteurs, à 98% Japonais, avons d'abord droit à une vidéo assez peu impressionnante expliquant la visite. Je me sentais comme au secondaire, à regarder un film poche à défaut d'avoir de la matière intéressante. Le tour commence une quinzaine de minutes plus tard.

On débute par la partie la plus intéressante du tour, un vieux bâtiment de l'époque shogunale perché sur un promontoire dont la fonction était d'être un poste d'observation du Mont Fuji. Maintenant, il est tout barricadé et anyway, on doit pas voir grand-chose à part les gratte-ciels de Shinjuku. On continue, à la file indienne - on peut pas trop s'écarter parce que des agents contrôlent notre mouvement. Je vous épargne le reste de la visite. Tout ce qu'il y a dire est : une coupeul' de bâtisses atrocement laides dans un décor enchanteur. En effet, la plupart des pavillons ont été construits en 1968 dans un style néo-plate. Ça vaut ce que ça vaut. Bref, je n'ai rien appris et la principale qualité de la visite était sa gratuité. Pas un incontournable de Tokyo, en dépit de ce que le 'glamour' du nom pourrait indiquer.

Déçu, je pousse à l'est où j'espère déboucher sur le quartier de Ningyocho (« quartier des poupées »). L'itinéraire m'amène à passer sur Nihombashi, qui peut se traduire par « pont du Japon ». Le pont en soit était assez sympa, style dix-neuvième avec de jolis lampadaires - seul ennui c'était l'autoroute qui passait dix mètres plus haut. C'est assez représentatif de Tokyo; un peu de beauté camouflée sous une urbanisation sauvage. Je tombe finalement sur Ningyocho, où c'est, quel hasard (non, pas vraiment!), le marché des poupées. Ce que ça veut dire, c'est qu'il y a sur la rue des tentes dans lesquelles les artisans vendent leurs créations. La plupart étaient très laides. Peut-être parce que c'est le dernier jour du marché et que tout le bon stock a été vendu. Bof, je ne me serais pas vu acheter une poupée à deux cent dollars de toute façon!

À ce point de la journée, il n'est pas très tard et, assis dans un parc, je contemple mes options. Je me sens lâche, comme hier et décide d'abandonner tout de suite la partie. Après tout, demain, c'est jour d'excursion et il paraît que Nikko, c'est assez fantastique. Espérons que j'y retrouve ma superbe.

:D

Mot du jour : eiga (cinéma)

3 commentaires:

Jeannette a dit…

Corbeau, corbeau, aurais-tu perdu de ta superbe?

Cette visite me fait penser à notre voyage et j'essayais de trouver des équivalents, des visites décevantes. Je pensais à Prague, quand on a visité le "package deal" (cimetière juif, expositions diverses)... avoue qu'à part le cimetière... !

maman a dit…

Dans mon petit guide : "Nul ne peut dire Kekkô avant d'avoir vu Nikkô. La visite approfondie de ce joyau...s'impose aussi bien pour la richesse de son patrimoine architectural que pour la beauté des ses paysages". Espérons que le corbeau se transformera en hirondelle.

Furan a dit…

Ah ouais, quand on a vu le paquet à Prague! Ouais, ordinaire.