mardi 14 octobre 2008

Le blues de Kawagoe

Ça a été l'une de ces journées où j'aurais mieux fait de rester à la maison. Je quitte le Crib, le ciel est lourd et gris. Je ne vois pas mon parapluie - quelqu'un me l'aura « emprunté » pour se rendre au boulot. Bof, ce ne sera pas nécessaire, peut-être qu'il ne pleuvra pas finalement. Au métro, je m'enfirouape moi-même avec les tickets et finis par payer deux fois mon transport. Pff. À la gare d'Ikebukuro, le prix du transport pour Yamagoe est un peu plus cher que je l'avais prévu. Bon ben, faut ce qui faut.

Gare de Yamagoe; je mets les pieds dehors et ça commence à tomber. Pas une grosse pluie, juste un petit crachin fatiguant. La ville est décorée, il y a des bannières un peu partout, mais l'atmosphère n'est pourtant pas festive - c'est gris et y'a pas un chat dans les rues. Si Yamagoe est décorée, c'est pour son matsuri, son festival, qui se tient ces jours-ci. Pour aujourd'hui, ça m'a tout l'air d'être tombé à l'eau. Parlant l'eau, la pluie s'intensifie, je recherche les abris. Je me rends quand même dans les vieux quartiers, qui sont biens, avec de vieux commerces de la période d'Edo, style Shibamata avec moins de cachet. Qu'est-ce que je fous ici, est-ce que j'ai vraiment le goût d'être ici? - sont les deux questions que je pose. Bah, ici, ailleurs. Si le coût de la vie était moins cher, ce serait le genre de journée à s'arrêter dans un café boire du thé tout l'après-midi. Je m'achète des bonbons durs et retourne à la gare avec l'impression d'avoir raté quelque chose.

Pas le temps de m'éterniser au Crib cependant, parce que j'ai rendez-vous avec Yuko à la gare d'Ueno. Nonon, ce n'est pas un rendez-vous galant! Voyez-vous, je me suis inscrit à un site où ceux qui veulent enseigner une langue peuvent afficher leur profile. Les étudiants qui sont intéressés à avoir des cours avec un professeur le contactent. Yuko est une jeune femme de 32 ans souhaitant améliorer son anglais parlé afin d'obtenir de l'avancement. Nous avons donc discuté pendant deux heures autour d'une tasse de thé. Si je m'inquiétais un peu de la qualité de mon anglais (y'a de bonnes journées, y'en a des mauvaises), tout s'est bien déroulé, je crois. Puis ça faisait du bien de discuter avec quelqu'un.

Sur ce, je vous souhaite un mardi moins drabe que le mien!

Mot du jour : eigo (langue anglaise)

5 commentaires:

Ginette a dit…

J'avais beaucoup de jours de blog à reprendre... Sommes partis en excursions aux États, histoire de voir la beauté des paysages automnaux de l'autre côté de la frontière! Magnifique avec un soleil éclatant et très intéressante visite sur deux jours du musée de Shelburne au sud de Burlington. Pas de poutine mais des fried clams. Miam!
Aujourd'hui, jour d'élection!

Jeannette a dit…

Ah la la cher frérot la vie niponne peut parfois être plate... tiens toi le pour dit! Ici c'est une super journée, je suis allée voter. Youpi!

maman a dit…

Moi aussi j'ai été voter. Du bon bord. Je vais perdre mes élections dans le comté et au niveau national. Vive la démocratie.

Je préfère la recette de poutine québécoise à celle à la manière nippone de Gabriel.

Estce que ce sont des rencontres rémunérées avec Yuko ?

Furan a dit…

Woah, vous êtes rapides sur le piton à matin!
J'espère que les élections se tiendront dans le calme et la dignité.
Et oui, c'était rémunéré! Hourra!

Furan a dit…

Aussi, passez le message, plus obligé d'avoir un compte google/blogger pour laisser des commentaires. J'ai activé l'option pour les commentateurs anonymes. Plus on est de fous!